mardi 29 mars 2011

Le verger

A l'achat de la maison, nous avions sur le terrain quelques fruitiers. 9 pruniers, 2 pêchers, 2 noyers, 1 gigantesque figuier, 1 pommier, et 1 cognassier, tous 2 envahis par le figuier. Ils n'avaient pas été taillés depuis quelques années. Sans rien y connaitre, on voyait bien que la taille leur serait bénéfique.
Nous avons commencer à en prendre soin avec l'aide de Catherine et Luc.









Cet hiver, la saison des plantations venant, nous avons eu envie d'élargir le nombre de variétés présentes sur le terrain. Nous avons rencontré l'asso "les croqueurs de pommes" et le virus est entré en nous. A Noël nous avons reçu nous premiers fruitiers à planter. Un ami pépiniériste est venu nous montrer et nous expliquer la taille. Raphaël s'y est mis.
Et aujourd'hui, les 1ères fleurs sont sorties.
Je vous emmène faire la visite du verger.

Plantation de "Manon", un pêcher






L'emplacement de chaque arbre a été là encore vu avec la Nature, et vérifié en géobiologie.


Les fruitiers sont placés sur le bord de la couronne de terre


Ils sont encore peu visibles, vivement les feuilles




Raphaël perché pour tailler le prunier
Fleurs de noyer en préparation

Là aussi


Fleur d'amandier


Bourgeon de cerisier "Reverchon"


Cognassier


Poirier "Duchesse d'Angoulème"


en détail


sa fleur


Poirier "General Leclerc"


En détail


le néflier


un prunier


Fleur de la "Reine des vergers", un pêcher


Boutons de fleurs de "William" un poirier


Les pommiers sont encore en bourgeons ( au 26 mars), les photos de leurs fleurs une autre fois




 L'étape suivante nous a amener à sélectionner des portes-greffes et des variétés à greffer dessus. Le we dernier, nous nous sommes essayés à la greffe à l'anglaise, simple et compliquée, à la greffe en fente, en incrustation. Sur des portes-greffes achetés puis comme il nous restait des greffons, sur des aubépines dans la haie derrière et sur des merisiers à l'orée du bois.
Voilà les images:

Ajustement du greffon et du porte greffe


Greffage sur table, on plante le porte greffe ensuite
Cela demande la plus grande attention, et de la précision. Les 2 morceaux doivent s'ajuster parfaitement, laisser le moins d'espace possible entre les 2 surfaces, pour éviter tout dessèchement et permettre le passage de la sève de l'un à l'autre.







Les portes greffes peuvent maintenant être plantés. Une grande majorité est implantée sous le bosquet de chênes. 

Ils sont 15 ici , mais encore si petits et sans feuille qu'on les voit à peine !


Les voilà de plus près dans toute leur diversité :

Greffe de "Pomme d'Isle"


Greffe de mirabelle


Greffe de pomme "Mamansoune" sur aubépine directement dans la haie


Greffe de "Pomme d'Isle" sur aubépine


Greffe de poirier "Curé" sur aubépine également, en place




Pomme "Sainte Germaine"

En détail
 Nos derniers essais: sur des merisiers: 


La cerise " Coeur de Pigeon" sur une branche du merisier, le reste de l'arbre continuera à donner des merises.


Cerise " Burlat" sur une branche du merisier

Coeur de pigeon sur merisier . Ici tout l'arbre donnera des cerises, des coeurs...

Ici en détail . Et ça parait bien parti, le bourgeon devient vert à 2 jours du greffage seulement.



Voilà un aperçu, on espère que toutes ces greffes prennent effectivement. L'avenir nous le dira, et on vous le dira...

Au final, sur le terrain sont en place :
16 pommiers,
12 poiriers,
2 amandiers,
4 pêchers,
1 abricotier,
1 cognassier,
1 figuier,
5 noyers,
1 néflier,
7 cerisiers,
12 pruniers.

De quoi faire quelques gâteaux lors de votre venue !!


Entre deux giboulées



Le potager



Patience, nous rentrerons visiter la maison très bientôt! 
Pour le moment, le printemps pousse lui aussi la porte et nous appelle en urgence.

Nous avons découvert une nouvelle manière de jardiner qui nous plait bien et même nous passionne.
Elle consiste à semer sur une couche de compost, et pailler ensuite.
C'est simple, et surtout ça permet de ne plus remuer la terre, de preserver la vie de la faune du sol ( c'est elle qui du coup va remuer la terre pour nous), ne plus biner, sarcler, ni arroser...
Bref une amélioration de la qualité du sol, avec moins d'effort : des actions efficaces en somme.

Voilà en image de quoi il s'agit :

le 17 février 11, les salades sont repiquées dans le compost

Le mulch, ici composé de feuilles mortes,est posé en couche épaisse autour des salades.


les voilà emmitouflées !


Les voilà qui ont grandies, nous sommes le 25 mars




Un autre élément important pour la réalisation du jardin est le principe de co-création. Mais qu'est-ce donc que cette nouvelle notion ?
Elle est venue de la réflexion que l'on peut faire un jardin de 2 façons. Comme on fait notre quotidien, cad avec notre tête, selon les livres, les règles de jardinage classique. Étant tous les deux nous sommes novices, ça parait ce qu'il y a de plus rationnel. 
On peut aussi faire le constat que les plantes n'ont dans la nature pas besoin de nous pour pousser, qu'il y a une force qui organise tout cela très bien. 
Dans l'exemple d'un potager, l'homme décide arbitrairement que dans tel espace tel légume doit se développer.    
Dans la co-création, l'idée est tout simplement de s'en référer à la Nature elle même. Et de collaborer selon nos compétences respectives.
Ça parait bien étrange, mais c'est de cette façon qu'a été créé notre jardin! Chaque fois qu'il y a une intervention à y faire, que ce soit au potager comme au verger, nous faisons appel à elle. 
Le voisin me demande pourquoi les planches sont préparées parallèles à la pente. Sa logique les lui aurait fait mettre dans le sens de la pente. Pour l'harmonie générale, que seule la Nature connait, elles sont placées dans l'autre sens.

Voilà donc sur le terrain notre potager qui se construit.

Avec l'aide d'Yvette, les planches prennent forme

Il faut quelques brouettes pour réaliser une planche
Une pause bienvenue
Du compost sur 3-4 cm, puis 10 cm de mulch, ici du bois fragmenté
L'or blanc sur l'or noir
 Nous avons récupéré ce bois fragmenté lors de la coupe des haies par la commune. Ils le broient sur place, et ce "broyat" part ensuite à la déchetterie. Eux doivent payer pour s'en débarrasser, alors que c'est de la matière prête à l'emploi qui est perdue. Il nous en ont livré une pleine remorque de camion...





Le bois fragmenté posé sur le compost, recrée les conditions de la vie du sol en forêt. La faune y est variée, dense, le sol léger, riche ,vivant. La terre ici est très argileuse, lourde, se compactant facilement au moindre piétinement quand elle est humide. En nourrissant le sol plutôt que la plante, on donne la possibilité à un équilibre de s'installer. Cette méthode vaut le coup d'être essayée.


Une pause bien méritée !
Deux rangs de fèves

Les oignons
 Voilà nos débuts de jardiniers !
On vous tiendra informés